• Victor BORIT (1898-1918)

    Mis à jour le 26/12/2020

     

    Victor Alfred Eléodore BORIT, né le 23 août 1898 à La Couarde-sur-Mer, est le fils d'Ephège BORIT et d'Adelina BONNIN.

    Cultivateur, il est classé dans la première partie de la liste en 1917, au moment de la conscription.

    A compter du 2 mai 1917, il est incorporé  au 57e Régiment d'Infanterie (57e RI).

    Il part aux armées le 17 décembre 1917.

    Il est tué à l'ennemi le 2 septembre 1918 au cours du combat de Rouy-le-Petit, dans la Somme. (Son décès fixé par jugement déclaratif rendu par le tribunal de la Rochelle le 1er février 1921).

    Voici le discours prononcé par le maire de son village natal, Théophile Pénisson, au moment de son enterrement :

    "Mesdames, Messieurs,

     

     C’est en moins d’un mois le deuxième enfant du pays, héros de la grande guerre, dont j’ai le pénible devoir de venir saluer la dépouille mortelle, au nom du corps municipal et de la commune tout entière.

     

     Hier, c’était un chef, aujourd’hui, c’est un simple soldat, un brave poilu. Mais une mère aime également ses enfants, quels que soient les mérites personnels de chacun ; son cœur souffre pareillement quand la mort cruelle le lui ravit. Voilà pourquoi, mon cher Borit, la petite patrie couardaise, ta seconde mère, par mon faible organe, déplore profondément ta perte comme celle de ton cher camarade et cousin ; comme à sa famille elle exprime à la tienne notre vive et douloureuse sympathie dans l’épreuve cruelle qu’elle traverse.

     

     Fils de la terre, mon cher Borit, ton rôle social eut été certainement modeste, mais combien utile, car l’agriculture saignée à blanc dans les tranchées souffre plus que jamais de la pénurie de bras. Fort, vigoureux, énergique, tu aurais fécondé de tes sueurs les champs de tes aïeux ; tu aurais fait sans nul doute, un bon époux, un bon père, comme tu as fait un bon fils. Hélas, la destinée cruelle en a décidé autrement, elle te faucha dans ta fleur avec tous tes rêves de jeunesse et d’avenir.

     

     Mais au moins eus-tu l’insigne honneur de mourir sur le champ de bataille, en soldat et en brave. Oui, en brave, sans contredit, parce que le bon sang ne ment jamais : son grand-père appartenait à cette courageuse phalange du colonel Denfert Rochereau qui, après l’armistice de l’année terrible et sur l’ordre seul du gouvernement, sortit de Belfort décimée, mais invaincue, au milieu des vivats et des larmes de la population, permettant ainsi, par son héroïsme, de conserver à la France, cette vaillante cité. Ton père – qui m’écoute et dût sa modestie en souffrir, que l’âge avait désigné aux services de l’arrière, dans cette terrible guerre qui t’a moissonné, ton père dis-je, par les circonstances de la campagne, est allé combattre dans les tranchées et en fut chassé non par l’ennemi, mais par la fatigue et la maladie.

     

     Honneur donc à la famille patriote ! Si tu pouvais te lever de ton cercueil, tu verrais mon cher Borit, que l’assistance qui t’entoure témoigne par le nombre combien elle la porte en haute estime. Ce doit être pour elle une douce consolation et un adoucissant à sa grande douleur.

     

     Adieu mon cher Borit, Adieu."

     

    Un secours de 150 francs est payé à Mme Borit (sa mère) à La Couarde le 17 avril 1919.

    Le nom de Victor BORIT est inscrit sur le monument aux morts de La Couarde, ainsi que sur la plaque commémorative de l'église.

     

    Sources :

    Fiche matricule : AD17 - Registres matricules - 1 R 467 - Classe 1918 - La Rochelle, vue 92

    Fiche Mémoire des Hommes : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239da98164a9/5242bc6a99284

    Discours du maire : un grand merci à Denis GIRAUDEAU pour le partage

    « Georges DERVIEUX (1895-1918)Albert VINCENT (1898-1918) »

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