Adrien Charles Paul RIDORET nait le 10 mars 1897, Grande Rue, à La Couarde. Il est deuxième fils de Pierre Étienne Paul RIDORET, cultivateur, et de Marie Héloïse Adrienne CRÉPEAU, receveuse des Postes, originaire d'Aulnay (17). Ses parents se sont mariés à La Couarde en 1891 et son grand frère Paul Alexandre Adrien est né en janvier 1892.

Adrien devient orphelin alors qu'il n'est âgé que de quelques semaines. En effet, son père décède à La Flotte, rue de la Châtaigneraie, le 26 avril 1897 à onze heures du soir dans un accident lié à la visite du président Félix Faure et raconté par L'Union Libérale du 28 avril 1897 :

Les mâts plantés de chaque côté de la route étaient reliés entre eux par des guirlandes au-dessus de la route et à faible hauteur. Les cochers du cortège étaient donc obligés de se baisser et d'observer, pour passer, quelques précautions.

M. Ridoret, mari de la receveuse des postes de La Couarde, avait pris place sur un omnibus qui suivait le cortège. N'ayant pu se baisser à temps, il a eu la tête accrochée par les guirlandes et il a été projeté à terre. Dans sa chute, il s'est fendu le crâne"

Sur sa fiche matricule il est indiqué qu'Adrien mesure 1m82, a les yeux bleus et les cheveux châtains. Il sait lire, écrire et possède une instruction primaire (degré d'instruction 3), il exerce la profession de comptable.

Incorporé à compter du 8 janvier 1916 au 6^e Régiment d'Infanterie (6^e RI), il arrive au corps le même jour.

Le 19 juillet 1916 il passe au 123^e Régiment d'Infanterie (123^e RI).

Nommé caporal le 30 octobre, le 15 novembre 1916 il passe au 410^e (41^e) Régiment d'Infanterie.

Le 20 avril 1918 il est cassé de son grade de caporal et remis soldat de 2e classe.

Le 15 juin 1918 il reçoit une citation à l'ordre du régiment :

Très bon soldat brave au feu a rempli au cours des combats du 27 au 31 mai 18 plusieurs missions rendues difficiles par le bombardement et des rafales de mitrailleuses ennemies.

Le 26 juin il reçoit une citation à l'ordre du bataillon :

Très bon grenadier dans la nuit du 8 au 9 juin 1918 au cours d'une contre-attaque a fait preuve de beaucoup de courage et de sang-froid en se portant à l'assaut des lignes ennemies sous un feu violent de mitrailleuses.

Il est à nouveau nommé caporal le 19 juin 1918.

Il reçoit une troisième citation à l'ordre du régiment le 6 décembre 1918 :

Caporal d'un courage et d'un sang-froid remarquables. Dans les combats du 29 octobre 1918 et jours suivants, a entrainé bravement son escouade à l'assaut des positions ennemies contribuant par son exemple à la réussite d'une opération délicate. A été grièvement blessé au cours de l'action.

Il est tué à l'ennemi le 1^er novembre 1918 dans les combats au sud-ouest de Saint-Fergeux sur la commune de Banogne-Recouvrance dans les Ardennes.

Un secours de 150 francs est accordé à sa mère.

Le nom de d'Adrien RIDORET est inscrit sur le monument aux morts de La Couarde ainsi que sur la plaque commémorative de l'église.