• Alexandre HURTAUD (1883-1918)

    Alexandre Victor HURTAUD nait le 12 décembre 1883 à sept heures du matin au domicile de ses parents, section la Place, au Bois. Il est le fils aîné des cultivateurs Alexandre Jean HURTAUD et Victorine MORIN qui se sont mariés en mai de la même année à la mairie du Bois.

    Sa fiche matricule indique qu'il est cultivateur vigneron, mesure 1m59, a les cheveux châtain, les yeux gris et qu'il possède une instruction primaire en plus de savoir lire et écrire.

    Il est incorporé au 123e Régiment d'Infanterie (123e RI) le 16 novembre 1904 comme soldat de 2e classe.

    Le 12 juillet 1907 il passe dans la disponibilité de l'armée active.

    Le 24 août 1907 il épouse Angeline SOURISSEAU à la mairie du Bois-Plage. Il reconnait alors être le père d'Alexandrine Simone, née le 7 du même mois.

    Du 20 août au 11 septembre 1910 Alexandre accomplit une première période d'exercices au 123e RI.

    Du 14 au 30 avril 1913 il accomplit une deuxième période d'exercices au sein du même régiment.

    Le 1er août 1914 il est rappelé à l'activité par la mobilisation générale et il arrive au corps le 4 août.

    Le 21 juin 1915 il passe au 234e Régiment d'Infanterie (234e RI).

    Le Soldat Rétais du 5 novembre 1916 indique qu'Alexandre a passé un mois à l'hôpital par suite de maladie contractée dans les tranchées, tandis que son petit frère Narcisse qui a été blessé pour la deuxième fois au bras gauche se trouve en permission sur l'île.

    Le 15 août 1917 il reçoit une citation à l'ordre du 344e RI et la croix de guerre :

    Très bon soldat, au front depuis le début, s'est toujours fait remarquer par son sang-froid en particulier le 1er août en traversant une zone violemment battue pour se rendre à son poste de combat et en restant calme malgré le tir ennemi qui a tué de ses camarades à ses côtés.

    Le 25 juin 1918 il est tué à l'ennemi au combat de la côte 304, au Bois de Malancourt, près d'Esnes-en-Argonne (Meuse).

    Ce n'est que quatre ans plus tard que le corps d'Alexandre pourra reposer sur sa terre natale. En effet il fait partie d'un convoi particulier comme le relate La Croix de Saintonge et d'Aunis du 27 août 1922 :

    Un train spécial ramenant du front un nombre très élevé de soldats Morts pour la France est arrivé à la "gare régionale" d'Angoulême. Quatre wagons comprenant 175 cadavres ont été dirigés sur Saintes où ils sont entrés en gare, mercredi matin, à 7h30.

    Ces 175 cadavres ont été remis aux familles, qui habitent la Charente-Inférieure.

     

    Les funérailles ont lieu quelques jours plus tard, comme le relate La Croix de Saintonge et d'Aunis du 3 septembre 1922 :

    Le Bois-en-Ré - Funérailles de héros - Samedi 19, à 10 heures, furent célébrées les obsèques religieuses du soldat Hurtaud Alexandre, tombé au champ d'honneur le 15 juin 1918, honoré de deux citations. Tous les corps constitués de la commune y assistaient, suivis d'une assistance nombreuse et recueillie. Au cimetière, trois discours furent prononcés : l'un par M. le Maire, au nom de la municipalité, l'autre par M. Gourmel Adrien, président de l'Amicale des Poilus, le troisième par M. Mène Relet, président de l'Union musicale.

    L'Écho Rochelais du 7 octobre 1922 transcrit le texte accompagnant la médaille militaire accordée à Alexandre :

    Soldat courageux et dévoué qui s'est fait remarquer par sa belle conduite au feu. Tombé glorieusement pour la France le 25 juin 1918, devant Esnes. Croix de guerre avec étoile d'argent.

    Le nom d'Alexandre HURTAUD et inscrit sur le monument aux morts et la plaque commémorative de l'église du Bois.

     

    Sources :

    Acte de naissance : AD17 - État civil -2 E 51/25 - Le Bois-Plage-en-Ré - Naissances 1864-1884, vue 279

    Fiche matricule : AD17 - Registres matricules - 1 R 286 - Classe 1903 - La Rochelle, RM 1509

    Le Soldat Rétais, 5 novembre 1916, p. 6

    Mémoire des Hommes : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239eeff9c06d/5242be549fec0

    La Croix de Saintonge et d'Aunis, 27 août 1922, p. 2

    La Croix de Saintonge et d'Aunis, 3 septembre 1922, p. 3

    L'Écho Rochelais, 7 octobre 1922, p. 2

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