Emile Pierre François OURGAUD naît le 15 mai 1876, rue des Campani à Saint-Martin-de-Ré, par le hasard des mutations de son père. En effet, Jean Pierre OURGAUD, originaire du département de l'Ariège est, au moment de son mariage en 1873 à Saint-Vaast-la-Hougue (Manche) avec Sophie LEGROS, porte consigne sur l'île Saint-Marcouf, au large de Saint-Vaast. En 1876 il exerce ce même métier dans la citadelle de Saint-Martin.

Le 15 mai 1894 Emile s'engage volontairement pour cinq ans à la mairie des Andelys (Manche) pour le 25^e Régiment d'Infanterie (25^e RI). Il y arrive le 20, comme soldat de 2^e classe.

Le 6 décembre 1894 il passe caporal.

Le 11 mars 1895 il passe caporal fourrier.

Le 1^er juillet 1895 il passe sergent fourrier.

Le 6 novembre 1895 il passe sergent.

Le 14 avril 1897 il passe sergent major.

Il se rengage le 7 novembre 1898 pour cinq ans, à compter du 15 mai 1899.

Admis comme élève officier à l'école militaire d'infanterie par décision du 15 mars 1900, il part pour Saint-Maixent-l'Ecole (Deux-Sèvres) le 17 avril 1900, et est remis sergent ledit jour.

En mars 1901 il est rayé des contrôles de l'école.

Par décret du 28 mars 1901, il est promu sous-lieutenant au 36^e Régiment d'Infanterie (36^e RI).

Le 1^er avril 1903 il passe lieutenant.

Le 12 janvier 1905 il passe au 4^e Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique.

Le 22 mars 1909 il est lieutenant à la 5^e compagnie du corps.

Le 25 juillet 1910 Emile épouse Marcelle Jeanne CHAUDRON à Dijon.

Le 17 avril 1911 il passe au 4^e Régiment d'Infanterie (4^e RI).

Le 24 décembre 1913 il est promu capitaine par décret et affecté au 44^e Régiment d'Infanterie (44^e RI).

Il est tué à l'ennemi le 9 septembre 1914 dans les combats de l'Ourcq, à Bouillancy, dans l'Oise.

Le bulletin paroissial de l'église Notre-Dame de Dijon fait part de son décès dans son numéro d'octobre et précise que la famille habite au 6 rue Jeannin. Cependant, sa fiche "mémoire des Hommes" indique que son dernier domicile est à Lons-le-Saunier (Jura), c'est effectivement là que se trouve une des garnisons du 44^e RI.

L'Express du Midi du 7 août 1915 évoque lui aussi le décès d'Emile :

Nous avons appris avec un bien vif regret, la mort glorieuse de deux enfants de notre commune, les capitaines d'infanterie Marc et Emile Ourgaud, décédés, l'aîné Marc, à Guise, des suites de ses affreuses blessures, le 31 août 1914 ; le cadet Emile, le 9 septembre, à la bataille de la Marne, eut la tête emportée par un éclat d'obus.

Une citation parait au Journal Officiel du 22 juillet 1920 :

Capitaine d'active à la 2e compagnie  du 44e régiment d'infanterie : du 5 au 9 septembre 1914, sur le plateau de Bouillancy, en des attaques et des contre-attaques incessantes, a conduit avec une ardeur infatigable sa compagnie en tête de laquelle il a trouvé une mort glorieuse. A été cité.

 

Le nom d'Emile OURGAUD est inscrit sur le monument aux morts de Lons-le-Saunier, le monument commémoratif de l'école militaire des Andelys, ainsi que sur la plaque commémorative du musée de Saint-Maixent-l'Ecole.

Sources :

Fiche matricule : AD50 - Registres matricules - 1 R 1/95 - Classe 1896 - Cherbourg, vue 274

Historique du 44e RI : http://tableaudhonneur.free.fr/44eRI.pdf

Fiche Mémoire des Hommes : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239fa6cbc268/5242bf9cb74ce

L'Express du Midi, journal quotidien de Toulouse et du Sud-Ouest 1915/08/07

Bulletin paroissial (Dijon, Paroisse Notre-Dame) - 1914/10 (Année 7, N°7)

Citation du Journal Officiel du 22 juillet 1920