Emmanuel MALLET naît le 19 février 1886 sur les onze heures du matin au domicile de ses parents, lieu-dit Prunelas à Salignac-de-Pons (aujourd'hui Salignac-sur-Charente - 17). Ses parents, Aristide MALLET et Marie Louise VIGNAUD, sont alors cultivateurs.

Sa fiche matricule indique qu'il réside à Saintes, est instituteur, mesure 1m69, a les cheveux châtain clair, les yeux bleu et qu'il a obtenu le brevet d'enseignement primaire.

Le 2 octobre 1905 il s'engage volontairement pour trois ans à la mairie de Saintes, au titre du 6^e Régiment d'Infanterie (6^e RI) et demande à bénéficier de l'envoi en congé après une année de service (loi du 11 juillet 1892) et produit à l'appui de la demande un certificat constatant ses droits à la dispense art. 23 "Engagement décennal". Il arrive au corps le même jour.

Le 18 septembre 1906 il passe caporal, et le 18 mars 1907 il passe sergent.

Le 18 septembre 1907 il passe dans la disponibilité de l'armée active.

Le 20 février 1908, il est dit résident de Cozes (17), et le 22 mai de la même année, au Bois.

Du 17 août au 13 septembre 1908 il accomplit une période d'exercices au sein du 6^e RI.

Le 15 avril 1909 Emmanuel épouse Jeanne Marie Alice Octavie Angélique ÉGRETEAUD (dont les parents sont instituteurs) à la mairie du Bois.

Leur fils Robert Maxime nait le 16 avril de l'année suivante au Bois.

Le 23 septembre 1911 il passe au recrutement de La Rochelle par changement de domicile.

Le 1^er août 1914 il est rappelé à l'activité par la mobilisation générale. Affecté au 123^e régiment d'Infanterie (123^e RI) il arrive au corps trois jours après.

Il passe au 206^e Régiment d'Infanterie (206^e RI) après dissolution du 323^e Régiment d'Infanterie (323^e RI) par décision du Général commandant la 68^e division en date du 16 juin 1916 et il arrive au corps le 21 juin.

Le 28 juin 1916 il est tué à l'ennemi au lieu-dit coupure d'Esnes (Meuse) et est inhumé à Montzeville.

Le Soldat Rétais du 1^er juillet 1917 fait encore référence à lui :

CITATION - Nous publions aujourd'hui le texte de la citation dont Mr Mallet avait été l'objet, laquelle a été lue à la prise d'armes du 27 mai à St Martin de Ré.

"Le général commandant la 68e Division d'Infanterie cite à l'ordre de cette Division : MALLET Emmanuel : sergent comp. du 306 Rég. Inf, sous-officier d'un grand courage et d'un dévouement absolu, - entraineur d'hommes parfait -. A su obtenir de sa fraction le maximum de rendement tout en usant de la plus grande bienveillance et a montré une froide énergie au cours de circonstances difficiles. A été tué le 18 juin 1916."

A l'armée le 11 juillet 1916

Signature : illisible

De nouveau, nous nous inclinons devant la vaillance du regretté héros.

Puisse cet hommage de la nation être un adoucissement à la grande douleur de la famille éprouvée.

L'Écho Rochelais du 18 octobre 1922 fait part de la citation accompagnant  l'attribution de la médaille militaire à Emmanuel MALLET :

Sous-officier brave et dévoué, mort glorieusement pour la France, le 28 juin 1916, à la cote 304. Croix de guerre avec étoile de bronze.

 

Le nom d'Emmanuel MALLET est inscrit sur les monuments aux morts du Bois et de Salignac-sur-Charente.

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Son père décède de façon tragique seulement quelques mois plus tard comme le relate l'Écho Saintongeais du 22 octobre 1916 :

Dans la nuit de dimanche 15 octobre, M. Aristide Mallet, 62 ans, demeurant à Saintes, route de Chaniers, faisant fonctions de chef de train, est tombé, en gare de Saint-Romain-de-Benet, sous le convoi.

Une partie du train lui est passée sur le corps, et il a été relevé avec les jambes sectionnées.

Transporté aussitôt à l'hôpital de Saintes, il y est décédé lundi matin.

Mallet était retraité des Chemins de fer de l'État, en qualité de garde-frein, et avait repris du service depuis la guerre.

 

Sources :

Acte de naissance : AD17 - État civil -2 E 510/1 - Salignac-sur-Charente - Naissances 1877-1900, vue 56

Fiche matricule :

Mémoire des Hommes : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239f5748af46/5242bf11831a1

Le Soldat Rétais n° 60, 1^er juillet 1917, p. 8

 L'Écho Saintongeais, 22 octobre 1916, p. 2