Jean Georges BRIDIER nait le 4 juin 1889 à Salles-d'Angles, en Charente. Il est le fils de Marcelin BRIDIER, marchand, et de Marguerite Philomène Berthe LOQUAY.

Au moment de sa conscription Jean est employé de banque et réside à Jonzac (Charente-Maritime) avec son père.

Sa fiche matricule indique que le 3 octobre 1910 il est dirigé sur le 123^e Régiment d'Infanterie (123^e RI) comme soldat de 2^e classe.

Le 1^er mars 1911 il passe soldat de 1^e classe.

Le 5 octobre 1911 il passe caporal.

Le 25 septembre 1912 il est envoyé dans la disponibilité de l'armée active et sa fiche matricule précise qu'il réside alors à Saintes.

Le 19 octobre 1912 il épouse Denise Marie MAXÈS à la mairie de Saint-Martin-de-Ré.

Réclame parue dans le Soldat Rétais

Rappelé à l'activité militaire par la mobilisation générale il rejoint le 123^e RI le 3 août 1914.

Le 6 août 1914 sa nomination comme greffier de la justice de Paix à Saint-Martin parait au Journal Officiel.

Le 11 mai 1916 il est tué à l'ennemi au Bois de la Caillette, près de Douaumont (Meuse).

Le 4 juin suivant le Soldat Rétais fait part des inquiétudes de la famille qui n'a pas encore été avertie officiellement de son décès :

Madame Bridier Maxès et sa famille sont actuellement en proie à la plus douloureuse inquiétude sur le sort de M. Georges Bridier qui était brancardier au 123 et se trouvait à V... depuis deux mois.
Déjà sont parvenues de la part de camarades, les informations les plus inquiétantes, concernant ce soldat qui n'a pas donné des nouvelles depuis plusieurs semaines.
Les parents éplorés par de pénibles coïncidences, craignent un dénouement fatal et attendent angoissés, le résultat de multiples démarches.
M. Georges Bridier au moment de la mobilisation était greffier de la Justice de Paix, s'était acquis de nombreuses sympathies tant à St Martin que dans toute l'Ile où l'appelaient ses fonctions.
Pour la jeune épouse, pour les familles Bridier et Maxès, à l'inquiétude desquels nous prenons une large part, nous voulons souhaiter que le malheur redouté ne se confirme pas.

Une citation parait au Journal Officiel du 2 novembre 1920 :

Bon et brave caporal. A été mortellement blessé dans l'accomplissement de son devoir le 11 mai 1916, au cours du combat de Verdun Bois de la Caillette. Croix de guerre avec étoile de bronze

Le nom de Jean BRIDIER est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Martin ainsi que sur la plaque commémorative de l'église.

Sources :

Fiche matricule : AD17 - Registres matricules - 1 R 362 - Classe 1909 - Saintes, vue 868

Fiche Mémoire des Hommes : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239dbec3b271/5242bc987189e

AD17 - Presse - Le Soldat Rétais n° 35, 4 juin 1916

Citation au Journal Officiel du 2 novembre 1920