• Léon BERJON (1891-1914)

    Léon Eugène BERJON naît le 8 septembre 1891 à Saint-Martin-de-Ré. Il est le fils aîné de Léon Eugène et Victorine Ursule MARTINEAU, un couple de cultivateurs marié à la fin de l'année 1890.

    Lui-même cultivateur, il est incorporé au 34e Régiment d'Infanterie (34e RI) de Mont-de-Marsan où il arrive le 10 octobre 1912.

    Il décède le 17 septembre 1914 à Craonnelle dans l'Aisne mais pendant un an sa famille l'ignore, comme le relate le Soldat Rétais du 15 septembre 1915 :

    Berjon Léon, classe 1911, soldat au 34e d'infanterie, qui avait été porté disparu depuis le 17 Septembre, aurait été tué à Craonne dans la nuit du 16 au 17 Septembre, frappé de deux balles, l'une à la tête et l'autre à la poitrine. Ces renseignements viennent d'être communiqués à la famille par un camarade de la même compagnie qui se trouve actuellement prisonnier en Allemagne.

    Dans son numéro du 1er octobre 1915 le Soldat Rétais évoque le service funèbre célébré en son honneur :

    Le Vendredi 17 Septembre, une foule nombreuse se pressait en l'église paroissiale afin d'assister au service funèbre solennel célébré pour notre compatriote Léon Berjon, glorieusement tombé au champ d'honneur le 17 septembre 1914.

    Il était porté disparu au corps depuis cette date et c'est il y a quelques semaines seulement que sa mort fut communiquée à sa famille par un camarade  prisonnier en Allemagne.

    A l'absoute, Monsieur l'Abbé Lartigue, curé doyen, dans une émouvante allocution, exposa la douleur de cette famille si éprouvée par la perte de son unique enfant qui était tout son espoir et redit la grandeur de son sacrifice généreusement accepté pour la Patrie.

    Il rappela combien le jeune héros était resté fidèle à sa foi, à ses devoirs et à ses amis. Mais c'est à la Patrie qu'il était surtout resté fidèle et c'est avec une joie bien sincère qu'il était parti faire face à l'envahisseur et offrir sa poitrine à la France. Lorsqu'il se trouvait en présence d'un camarade triste et découragé, il savait toujours le relever par la plus franche gaieté et sa confiance absolue dans la victoire, qu'il ne cessait d'affirmer, du reste, dans toutes ses lettres. Il avait aussi gardé une inébranlable fidélité à sa chère petite patrie rétaise, qu'il aimait et où il désirait vivre et continuer l'œuvre de ses pères, dans un même amour de la terre.

    Monsieur le Curé termina cette vibrante allocution, qui fit verser des larmes à tout l'assistance, en rappelant l'immortelle gloire réservée dans l'éternité à ceux qui sont morts pour la Patrie.

     Voici la citation le concernant parue au Journal Officiel du 16 mai 1922 :

    Soldat courageux et dévoué. A trouvé une mort glorieuse le 17 septembre 1914, à Craonnelle, en se portant à l'attaque d'une position ennemie. Croix de guerre avec étoile d'argent.

    Sources :

    Fiche matricule : AD17 - 1 R 382 - Classe 1911 - La Rochelle , vue 695

    Historique du 34e RI : http://tableaudhonneur.free.fr/34eRI.pdf

    JMO du 34e RI du 6 août 1914 au 8 septembre 1915 : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e005277f04a4fad8/5277f04a52960

    Fiche Mémoire des Hommes : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239d8c38efd4/5242bc2e748d6

    AD17 - Le Soldat Rétais n° 18, 15 septembre 1915, p. 6

    L'Écho Rochelais, 25 septembre 1915, p. 2

    AD17 - Le Soldat Rétais n° 19, 1er octobre 1915, p. 5

    JORF du 16 mai 1922 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480143g.image.r=BERJON.f583.hl

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