• Roger VERDIER (1895-1917)

    Billet mis à jour le 21 décembre 2017

    Roger Félix VERDIER naît le 5 août 1895 à Saint-Martin. Il est le fils de Daniel VERDIER et d'Ursule Hortense HERVÉ qui se sont mariés dans le même village en 1892.

    Roger exerce le métier de marchand de charbon quand il est incorporé le 16 décembre 1914 au 49e Régiment d'Infanterie (49e RI) comme soldat de 2e classe.

    Le 16 mai 1915 il passe au 176e Régiment d'Infanterie (176e RI).

    Le 18 mai 1915, il embarque pour l'Orient et passe caporal le 15 août suivant.

    Il est évacué le 8 décembre et rejoint le dépôt le 7 avril (?) 1916.

    Le 28 avril 1916 Roger passe au 156e Régiment d'Infanterie (156e RI).

    Le 26 juillet 1916, il blessé par un éclat d'obus à l'épaule droite sur le site de Hardecourt.

    Début mai 1917, le Soldat Rétais fait part des inquiétudes de la famille :

    Madame Verdier et sa famille sont en proie à la plus douloureuse inquiétude, au sujet de leur soldat Roger, qui n'a pas donné de nouvelles depuis le 13 avril.
    Leur angoisse est d'autant plus vive, qu'un camarade du Bois a affirmé que Roger Verdier aurait été tué. Cependant jusqu'alors rien n'est venu confirmer cette assertion et tous détails manquent sur le sort de ce soldat.
    Nous souhaitons très sincèrement que le malheur redouté par la famille ne se confirme pas.

    Malheureusement, Roger VERDIER a été tué à l'ennemi le 16 avril 1917 à "Verneuil Beaulne Braye" (aujourd'hui Moussy-Verneuil dans l'Aisne).

    Le Soldat Rétais fait part de son décès début juin :

    Le Caporal Roger Verdier, dont nous avions annoncé la disparition ainsi que les inquiétantes versions qui circulaient à son sujet, est tombé pour la France, le 16 avril, vers Cr       
    Avis officiel en a été donné à la famille ces jours derniers. Ce jeune compatriote avait fait la campagne des Dardanelles, après laquelle il partit dans l'armée de Salonique.
    Ayant contracté les fièvres paludéennes, il dut rentrer en France. C'est alors qu'il fut envoyé sur le front français où il devait offrir pour la Patrie, le suprême sacrifice.
    A la mère éplorée, aux jeunes enfants, et à tous ceux qui pleurent ce héros, nous offrons l'hommage de notre vive sympathie.

    Quelques jours plus tard un service funèbre est rendu à l'église de Saint-Martin :

    SERVICE FUNEBRE - Le jeudi 21 juin, une nombreuse assistance se pressait en l'église paroissiale pour assister au service funèbre solennel célébré pour notre regretté compatriote Roger Verdier glorieusement tombé pour la Patrie le 17 Avril.
    La cérémonie se déroula au milieu d'un profond recueillement de l'assistance dans laquelle on remarquait plusieurs personnalités de notre ville.
    A l'Absoute dans une allocution vibrante, M. l'abbé Lartigue Curé Doyen salua la mémoire du héros.Il rappela combien le malheur avait déjà terriblement frappé la famille Verdier, par la mort d'un père, jeune encore et soutien d'une nombreuse famille.
    C'est alors que Roger, l'aîné des fils, comprit l'écrasante responsabilité qui pesait sur ses épaules à la disparition de son père. Il s'éleva à la hauteur de la situation nouvelle etdans la grande sollicitude qu'il avait pour sa mère et pour ses frère et soeurs, son voeu le plus cher était de revenir après la Victoire prendre la tête de l'important commerce de la maison et assurer l'avenir de sa famille dont à son tour, il serait le soutien.
    Ce Héros avait fait la campagne des Dardanelles pendant laquelle il fut blessé. C'est à la suite de cette blessure qu'il fut évacué en France.
    Après sa guérison il fut dirigé sur le front français où pendant la fameuse attaque de l'A.... il devait tomber pour la défense de la Justice et du Droit.
    Ce vaillant avait acquis l'estime de ses camarades et de ses chefs.
    M. le Curé-Doyen termina cette émouvante allocution en présentant dans les termes d'une exquise délicatesse, ses vives condoléances aux familles affligées : il remercia l'assistance d'être venue nombreuse témoigner son estime à ceux qui pleurent et rappela l'éternelle gloire réservée aux martyres de la Patrie.
    L'assistance profondément émue, défila devant les familles.

    Le nom de Roger Verdier est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Martin ainsi que sur la plaque commémorative de l'église.

     

    Sources :

    Fiche matricule : AD17 - Registres matricules - Classe 1915 - 1 R 433 - La Rochelle, vue 65

    Fiche Mémoire des Hommes : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m00523a0370cf473/5242c0c864006

    Musée Ernest-Cognacq - Le Soldat Rétais n° 57, 6 mai 1917, p. 6

    Musée Ernest-Cognacq  - Le Soldat Rétais n° 58, 4 juin 1917, p. 4

    Musée Ernest-Cognacq  - Le Soldat Rétais n° 60, 1er juillet 1917, p. 6

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