• La guerre imaginaire de Justin B. : Ma Captivité, partie 2

    La suite des aventures imaginaires du soldat rétais Justin B. : fait prisonnier par les Allemands, comment va-t-il se tirer de ce mauvais pas ?

     

    Y'é pouet besoin d'vous dire qu'i'étais dans n'ine fantaisie qui m'connaissais pus. - Ah ! grand carcan ! Ah ! grand fazire ! Ah ! grand fatras ! qui disais. - Tout d'in coup, v'la-t-ine autre grand qui rentre. Ol été bé seur in général passque tous les boches s'ayant mis au port d'armes avec la main à leus bounne'tt's - l'a d'mandé, probable, c'qu'avait arrivaye passque l'ayant encore jargonné comme daus goiands. Après, l'général me ditt : Avancez et s'pliquez vous. Mon général, qui dis, o y a que t'chau grand carcan a dit qu'iétais in ché et qui s'rais fusillé passqu'i'é ditt qu'i'étais dau Griveau ; i peux peurtant pouet dire qui sé d'la Noue pissqu'i sé dau Griveau et pis le peut m'faire fusiller si l'vu, mais i li défends bé de dire qui sé in ché, qui dis - On n'vous d'mande pas où vous habitez, que dit l'général, mais à quel corps vous appartenez.

    Mon général... qui dis, "appelez-moi major" que l'ditt. - Bon, qui dis, eh ben ! m'sieu l'major-général... - là d'sus le se fout à rire (et tous les autres de même) ah ! ah ! ah ! major-général ! que l'disiant t'chellés sott's, oh ! oh ! oh ! et le se tortillant et le se trimoussiantt et le se virounniantt qu'ol en d'venaitt insunifiant. - Je n'comprend pas beaucoup c'que vous dites, que l'finit pas dire, maiss je vois qu'vous êtes braves et j'aime les braves, allez trouver vos camarades et on va vous conduire à l'arrière, au campement des prisonniers.

    En in faitt ! nous v'la-t-encore au mitan d'ine bande de boches et en avant, marche ! dans les bois et dans les champs.

    O y'avaitt quasiment ine hure qui marchians d'même quand tout d'in coup : Paff, Paff, Poum, Poum ! v'l'att ine fusillade terrible.

    Ah ! Cré gu ! Ah Volur de sortt ! v'l'a-t-i pas mes sacrés boches qui s'foutent à couri c'mme daus lopains. - O y'avait avec nous autres in adjudant d'la marine qu'était, comm' qui dirait, nout commandant. Attrape à courir, que l'dit t'chau marin, et nous v'latt à nous ensauver d'in autre couté qu'les boches mais t'chellés enragés tiriantt i pas de tous les coutés !... Couchez-vous, que ditt encore t'chau marin, à plat ventre tout l'monde. Et nous v'latt la goule en bas et l'nez dans la vase. "Français ! Français ! qui gulians. Enfin l'avant v'nus sur nous et le nous avant r'gardés avec ine lanterne que l'avant ouvri, mais le s'y fiant pouet d'reste.

    Le premier qui bouge on le cloue par terre d'un coup de baïonnette ; d'où venez vous et que foutez-vous là ? qu'dit l'chef, et nous v'latt à espliquaye noutr'affeure la goule en bas. Creyez-vout qu'i'avians l'air dégoudis dans tielle positian ?

    C'est bon, qu'ditt encore le chef, relevez-vous et filons, la place n'est pas sûre. - Ah ! garne, bé moyen ! qui disais dans mon ventre et i ve proumets que quand y'avans fini peur arrivaye à nout' cantounn'ment, o'y avait in particulier bé satisfaitt et t'chau particulier ol est l'fils à mon peure, t'chau qui ve salue et qui s'appelle

    Justin B.

     

    Demain, une nouvelle aventure : la "premissian" (permission) de Justin...

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